FIKA 2024 : Le PROVALE-CV dévoile ses nombreux avantages aux jeunes de Kaolack, face à l’émigration clandestine.
« L’entrepreneuriat agricole, la clé pour le développement de l’emploi des jeunes et solution à l’émigration : expérience du Provale ». Tel est le thème de la journée que la huitième édition de la Foire internationale de Kaolack (FIKA) a dédié au Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur (PROVALE-CV). Cette journée, qui s’est tenue ce lundi 22 janvier, à la salle des foras de la FIKA, a été une belle occasion pour les responsables de revenir sur le contexte, les objectifs, les résultats obtenus par la première phase, et les perspectives du projet dont la vision est la transformation de l’agriculture au Sénégal. Elle a été présidée par M. Alioune Ndiaye, coordonnateur de la maison de l’entreprise à la Chambre de commerce de Kaolack.
Un projet de 80 milliards pour une durée de 5 ans
Le Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur (PROVALE-CV) est le premier projet opérationnel de mise en œuvre du Programme national de développement de l’irrigation locale (PNDIL) élaboré avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD). Son objectif est de « contribuer à asseoir une croissance économique forte, inclusive et durable et à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales ». Spécifiquement, le projet vise à augmenter durablement les productions agricoles, les emplois et les revenus en milieu rural à travers la mobilisation des eaux de surface et des eaux souterraines. Ce, à travers trois composantes, à savoir : la modernisation et le développement des infrastructures agricoles, le développement des chaînes de valeur et de l’entrepreneuriat agricole, et enfin, la gestion du projet. D’un coût global de plus de 80 milliards de francs Cfa, la première phase du PROVALE-CV, d’une durée de 5 ans (2020-2024), couvre 8 régions du pays. Il s’agit de Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Kolda, Sédhiou, Thiès et Ziguinchor.
Les jeunes et les femmes sont les cibles prioritaires.
Dans sa présentation, le coordonnateur du projet, M. Ly, a noté que les jeunes et les femmes sont les cibles prioritaires du projet, et les catégories de cibles sont : les groupements de jeunes (18-35 ans) ruraux ou urbains en activité ; les jeunes individuels (18-35 ans) ruraux ou urbains en activité, diplômés ou ayant bénéficié d’une formation insertion ; les groupements de femmes ; et enfin, les adultes hommes et femmes (plus de 35 ans) en activité. M. Ly renseigne que le projet offre des services d’accompagnement des promoteurs bénéficiant ou non d’appuis du projet. Et l’accompagnement des entrepreneurs se fera à travers 3 mécanismes, à savoir : la mise à niveau de 100 PME du secteurs agricole dont 20 dans la catégorie des moyennes entreprises et 80 dans celle des petites à très petites entreprises ; l’accompagnement des promoteurs de l’agroalimentaire à travers le coaching des entreprises et la formation spécifique des promoteurs ; et un coaching spécialisé sera institué à travers la mobilisation d’expertises spécifiques pour la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation. Le financement des plans de mise à niveau (PMN), quant à lui, se fera à travers le fonds de financement du projet. 3182 emplois créés dans la région de Kaolack dont 1300 pour les jeunes. Le chef d’antenne régionale du PROVALE-CV de Kaolack, pour sa part, a révélé que le projet a créé 3182 emplois dans la région de Kaolack dont 1300 pour les jeunes.
Le projet offre plusieurs opportunités aux jeunes.
Parlant du thème, Mamadou Camara soutient que les jeunes sénégalais s’adonnent à l’émigration clandestine alors qu’au niveau local, des opportunités existent bel et bien et peuvent être illustrées par les réalisations du PROVALE-CV au niveau de la région de Kaolack. Ici, il renseigne que le projet est aujourd’hui à 121 fermes polycoles qui sont clôturées et équipées de réseau solaire et qui offrent des possibilités de développer le maraîchage dans le Saloum. A l’en croire, à Gandiaye, un jeune exploite un hectare de piment et parvient à récolter, chaque semaine, une somme de 10 millions de francs Cfa. Le projet a aussi réalisé à Kaolack des fermes aquacoles pour la production de poissons au niveau de la terre interne afin de contribuer à la l’alimentation des populations mais aussi la création d’emplois. L’autre possibilité, pour Mamadou Camara, c’est également la mise en place ou la consolidation des unités de transformation. Sur ce, il révèle que le projet, sur un objectif de 16, a déjà réalisé 6 dans la région de Kaolack, et les 10 sont en cours. Ces unités de transformation, selon le chef d’antenne régionale du PROVALE-CV, sont également des lieux d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes. Par rapport aux perspectives, Mamadou Camara annonce que, compte tenu des résultats probants qui ont été obtenus par le projet, les partenaires techniques et financiers ont décidé de poursuivre avec le démarrage de la 2ème phase en 2025. Pour finir, le chef d’antenne du PROVALE-CV de Kaolack a remercié la Chambre de commerce de Kaolack, en premier chef Serigne Mboup, pour la tenue de la journée mais aussi pour avoir associé le projet à cette 8ème édition de la FIKA qui, selon lui, est une très grande initiative qui permet de faire connaître les promoteurs, les entreprises et les partenaires de la région et au-delà des frontières. La journée a également enregistré la présence des jeunes et des femmes, des entrepreneurs, des porteurs de projets, des exposants de la FIKA, entre autres, venus de la région et d’ailleurs.